NON à la cité éducative de Manosque

Snudi FO 04 - syndicat enseignant premier degré
Snudi FO 04 – syndicat enseignant premier degré

« les cités éducatives sont un outil pour remettre en cause le caractère national de l’Ecole publique en plaçant les écoles sous la tutelle des municipalités et déroger aux statuts et à la réglementation nationale pour imposer un fonctionnement d’un nouveau type sous l’autorité du chef d’établissement du collège.
Sur décision du Ministre, les directeurs d’école en cité éducative sont d’ailleurs maintenant choisis au profil, après un entretien, en dérogeant ainsi aux règles d’attribution des autres postes de directeurs.

 Pour nous, l’Ecole publique ne peut être que nationale.

L’Ecole publique républicaine c’est l’égalité des droits, ce n’est pas une école « sous contrat », à l’instar des écoles privées… Il est hors de question pour nous d’accepter leur mise en œuvre par la création d’une cité éducative. »

Quelles sont les conséquences sur notre travail d’enseignant ?

Les « cités éducatives » se multiplient sur le territoire français, présentées comme une solution miracle pour les quartiers prioritaires. Derrière ce label séduisant se cache une grave menace pour nos conditions de travail et notre métier !

Une attaque directe contre l’éducation prioritaire et nos acquis.

Les cités éducatives s’inscrivent dans une révision de l’éducation prioritaire qui prévoit de « sanctuariser les seuls REP+, le reste de l’éducation prioritaire étant renvoyé au pilotage académique ». Cette réforme menace directement le maintien de nos primes REP et les moyens spécifiques alloués aux écoles en difficulté.

Une gouvernance qui réduit notre liberté pédagogique

Chaque cité éducative est « pilotée par une troïka, composée de représentants rattachés à l’Éducation nationale, à une municipalité et à une préfecture ». Cette multiplication des échelons hiérarchiques renforce le contrôle sur nos pratiques. Notre liberté pédagogique, déjà « encadrée » et « limitée », risque d’être encore davantage restreinte par cette nouvelle gouvernance.

Une surcharge de travail programmée

Ce dispositif vise la « prise en charge des enfants de 3 ans jusqu’à 25 ans dans et en dehors du cadre scolaire », nécessitant « une plus grande cohésion, un plus gros effort, un plus grand partenariat ». Concrètement, cela signifie :

  • Multiplication des réunions de coordination avec les partenaires extérieurs
  • Augmentation des tâches administratives pour justifier l’utilisation des moyens
  • Extension de notre temps de travail « en dehors du cadre scolaire »
  • Obligation de participer à des projets imposés par la « troïka »

Un empilement bureaucratique inefficace

Les cités éducatives s’ajoutent aux dispositifs existants, créant « une juxtaposition et un empilement de professionnels pivots aux missions similaires ». L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) a d’ailleurs conclu que ce n’était « pas une franche réussite ».

Défendons nos droits et notre métier !

L’idéologie de la « société apprenante » derrière les cités éducatives considère que « on apprend partout et tout au long de la vie, donc pas seulement à l’école », remettant fondamentalement en question notre rôle d’enseignants. Ensemble, refusons cette dégradation programmée de nos conditions de travail !

Protégeons nos conditions de travail !

 Voici ce qui nous attend si nous ne réagissons pas :

  • Plus de réunions, moins de temps pour enseigner: Imaginez des soirées englouties par des réunions avec la mairie ou des associations, pendant que vos préparations de classe s’entassent.
  • Atteinte à notre devoir de neutralité et notre autonomie: Les projets imposés par la ville et le principal de collège vont dicter ce qu’on enseigne et il y aura une multiplication des projets hors cadre scolaire.
  • Flexibilité imposée et stress garanti: Avec préfets, maires et associations qui décident à notre place, on ne saura plus qui fait quoi. Résultat : confusion et pression constante.
  • Remise en cause de l’éducation prioritaire :les cités éducatives pourraient servir d’alibi pour réduire les moyens alloués aux REP et pourrait engendrer une nouvelle répartition ou perte des primes REP des enseignants.

Le SNUDIFO alerte : c’est une casse de l’éducation prioritaire, un piège pour nous noyer sous la bureaucratie et perdre notre liberté pédagogique.

Mobilisons-nous MAINTENANT pour dire NON à ce chaos organisé !

 Ensemble, défendons notre métier !

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