La délégation SNUDI FO 04, constituée de quatre personnes a été reçu à 17h par madame l’IA-DASEN véronique Blua et le secrétaire général M ; Adroguer.
INCLUSION :
Le snudifo 04 a rappelé ses revendications, et dénoncé toutes les dérives dans les conditions de travail des personnels, consécutifs à cette inclusion systématique : des
dysfonctionnements, des personnels désemparés, des victimes de coups. Il est pour nous
inacceptable de poursuivre ainsi, l’Ecole n’a pas appropriée à ces enfants, ils manquent de
soin, et les enseignants n’ont pas la formation. C’est le sujet numéro un des préoccupations
des collègues que nous rencontrons.
Concernant le manque d’AESH, la DASEN a répondu que le 04 était un cas exceptionnel dans lequel les notifications à 100% avec accompagnement individuel étaient trop nombreuses ; ils travaillent avec la MDPH pour revoir ces notifications et s’orienter vers des mutualisations. Il leur est difficile de répondre à ces demandes financièrement : les moyens ne correspondant pas aux attentes.
Nous faisons des remontées de terrain très concrètes, (Colombier, Reinach.) nous en sommes remerciés. La DASEN dit nous entendre, néanmoins elle nous dit clairement que nous devons nous soumettre au choix du ministère qui ne va évidemment pas dans notre sens. Leur rôle est de réfléchir à « comment peut-on toujours mieux accompagner, aider ? Il reste quelques places dans les établissements même si elles sont limitées. Un effort toujours plus grand s’opère pour former aux troubles, à l’accompagnement. L’augmentation des préconisations pour un accompagnement humain posent des difficultés ; on doit s’interroger : l’accompagnement humain est-il toujours la bonne solution ? Par ex, les enseignants ont toujours su accompagner les troubles dys en classe (elle fait référence à son expérience et la nôtre), en insistant, que dans ce cas, un( e ) AESH n’est pas indispensable. Le système tel qu’il est organisé atteint difficilement ses besoins. Il existe un trop gros déséquilibre entre l’individuel et le mutualisé ; la dotation de + 45 ETP en 3 ans d’AESH prouve que nous sommes bien accompagnés par l’Etat.
Lorsqu’un enfant handicapé est violent, il est difficilement sanctionnable car il n’y a pas
d’intentionnalité, c’est lié à sa pathologie. ET ?…… pas de réponse !
La mise en place des PAS dans notre département se fera à la rentrée 2026. Pour la DASEN
c’est une avancée par rapport aux PIAL qui vont donc disparaître. Cela permettra d’avoir des enseignants spécialisés pour conseiller, et le soutien de personnes ressources qualifiées, un lien plus étroit avec l ARS. Le ministère a su faire l’analyse des limites du PIAL. L’EN pourra remettre en ordre le calendrier qui lui échappe. Les notifications se font au fil de l’année, donc les moyens sont difficilement atteignables. Si on connaît le nombre d’AESH à la rentrée, nous réussirons une belle gestion qui respecte les rythmes scolaires. Cela permettra d’anticiper.
Nous intervenons pour signifier que pour nous, il s’agit plutôt d’un recul car l’EN donnera des notifications à minima pour respecter les budgets et diminuer le nombre d’AESH, et les
heures d’accompagnement.
Le 04 est attentif aux besoins : ouverture de classe ULIS chaque année au mouvement, pour donner suite à l’identification des besoins et de suivi dans la scolarité des élèves.
Loi VIAL : temps méridien repris par l’EN. Nous informons que, selon nous, tout le monde est perdant : les AESH qui perdent des heures de travail et donc de salaires, les enseignants et les enfants par la réduction du temps d’accompagnement sur le temps de classe.
Ils travaillent en lien avec les municipalités pour avoir un regard aiguisé sur les réels besoins (les AESH ne doivent pas être des surveillantes de cantine ; une AESH reste une AESH !). La priorité sera donnée au temps scolaire, nous faisons une analyse fine.
Nous interrogeons sur la possibilité de contrat qui passerait à 32h. Ils répondent que rien
n’est figé, un dialogue académique est en cours. Nous percevons leur gêne, il semblerait que tout reste encore flou pour eux aussi.
A la question, il aurait été dit aux AESH qu’elles devaient 3 heures supp hebdo au titre des
heures connexes, ils semblent perplexes et assurent que rien de tel ne vient de l’Inspection.
Concernant les REI (référent école inclusive), nous interrogeons : qu’est-ce que c’est ? Qui sera recruté ? Quels sont les critères ? Quel sera leur rôle ? Et quid des CPC ASH ?
Ils nous renvoient vers l ‘IEN ASH qui n’est pas présent. La DASEN lui envoie un message pour l’inviter. Il donne une réponse très concise : il y aura 9 REI dans le 04 sur proposition des IEN.
C’est un financement PACTE. La vocation étant d’avoir des personnes ressources auprès des enseignants qui accompagnent des enfants à besoin particulier. Mise en place à la rentrée 2025.
Nous rappelons que les collègues n’apprécient pas forcément d’avoir des conseils dans leur
pratique mais d’une considération plus importante pour les difficultés dans leur pratique.
A la question : avez-vous remarqué plus d’arrêt maladie par suite d’inclusions qui se passent mal ? Après hésitation, la réponse est négative.
PERSONNELS :
Nous revenons sur les temps partiels, et la difficulté des collègues à accepter les refus, car ils ne se sentent pas écouter. Le SG répond que le 04 est attentif aux personnels. La vigilance est portée sur des postes particuliers comme les directeurs ou les remplaçants sur lesquels pas de temps partiel possible, pour répondre aux attentes du Ministère qui insiste sur les moyens de remplacement. Grâce à l’augmentation des quotités de 50 à 75%, ils ont pu récupérer 10 ETP ce qui a permis de sécuriser la rentrée en termes de personnels, et d’organiser une rentrée plus sereine. Néanmoins des cas personnels ont été pris en compte, une mère de 3 enfants en bas âge ou autre. Nous avons relevé le fait que des collègues trouvaient qu’il existait une inégalité de traitement dans les méthodes et les réponses. Le SG répond que ce n’est pas une position dogmatique ni nationale ni académique, ils ont conscience qu’il est forcément préférable de travailler dans de bonnes conditions adaptées à sa situation.
Le temps partiel sera automatiquement accordé pour une demande de retraite progressive.
CONTRACTUELS :
nous signifions que leur accompagnement est parfois insuffisant : certains ne connaissent pas le LSU ou ne savent pas mener une séance de natation : Les collègues doivent alors donner de leur temps pour aider, accompagner et former, or cela ne fait pas partie de leur mission.
Nous demandons si tous les contractuels seront reconduits ? s’il y aura un recrutement ?
Ils sont très prudents sur la reconduction, pas de renouvellement avant l’été, mais en attente jusqu’à la rentrée, pour connaître les moyens qui seront alloués. Les contrats se terminent au 31 août (sauf une exception), donc aucun de sera privé de salaire pendant l’été.
REMPLACEMENTS :
La situation est tendue, nous le regrettons. Nous remarquons que les TR (ex FC) ASH sont une variable d’ajustement. Nous notons que cette brigade est mise à contribution pour les longs remplacements en spécialisé. Pour le SG, cela est logique, car lorsque les TR FC remplacent les stages CAPEI par ex, ils acquièrent une expertise et une appétence pour le spécialisé !?
PE stagiaires : moins d’une vingtaine pour la rentrée.
CITE EDUCATIVE :
Nous rappelons le courrier adressé aux trois pôles ; DASEN, préfet et mairie. Madame la
DASEN est surprise, n’a pas connaissance de ce courrier. Nous déroulons nos arguments pour nous opposer à ce projet notamment la territorialisation, et l’atteinte à la liberté pédagogique par une ingérence de la mairie.
Madame la DASEN nous répond que pour l’instant ce n’est qu’un projet. Il s’agit d’un label,
donné à un territoire déterminé, avec un collège pilote et des écoles dont le critère est
l’appartenance au QPV. C’est un trinôme de gouvernance ; Education nationale, Préfecture et municipalité, ce sont effectivement les municipalités qui en font la demande désormais.
(avant c’était la préfecture).
La DASEN nous affirme que rien ne peut être décidé si les trois partenaires ne sont pas
d’accord, notamment au niveau des projets. Il n’y aura pas de modification sur la mise en
œuvre des enseignements, les interventions se feront essentiellement en péri /extra-scolaire.
« Les colorations des écoles que vous m’apportez ne me parlent pas. (nous avons évoqué la possibilité qu’une école soit plutôt tendance arts, une autre plutôt sport etc.. selon les
projets). C’est du plus pour tous, plus de financement de projets sur le temps de l’enfant. »
A notre inquiétude sur la substitution des REP par la cité éducative, elle nous répond que ce
n’est pas du tout le projet. Dans le cadre de la refondation de l’école prioritaire et de la carte, la dénomination REP+ n’est pas remise en question, mais une discussion reste ouverte sur le label REP , qui pourrait être donné par les académies et plus par l’Etat.
Le partenariat extérieur est à l’avantage des enseignants. « J’y vois un avantage, dit-elle, dans le cas de perte du label éducation prioritaire, avec la labellisation les moyens y seront
toujours ». A l’origine, les cités éducatives étaient issues des REP+ , désormais ouverture aux REP.
Un appel à projets est lancé, des associations proposent et un choix est fait pour des
interventions hors temps scolaires. Les enseignants qui ont des projets peuvent solliciter la
cité éducative : le collège pilote dispose de 30 000 euros, la décision d’accord d’utiliser une
partie de cette somme est donnée par le trinôme.
Pour l’instant le dossier de Manosque n’est pas encore déposé, il le sera dans les prochaines semaines, la labellisation n’est pas actée pour l’instant, elle peut l’être au cours de l’année scolaire prochaine.
Nous avons déposé les pétitions signées, qu’ils ont lu attentivement.
Nous avons signifié notre regret de voir des classes fermées ou des postes non pourvus alors que des moyens financiers importants sont déployés sur la cité éducative. Nous avons
obtenu la réponse que nous attendions…. ce ne sont pas les mêmes budgets ! Evidemment…
Loi Rilhac : nous rappelons notre opposition à cette loi qui fait du directeur un supérieur
hiérarchique. Certains en abusent notamment en voulant imposer une répartition qui
viendrait uniquement de leur initiative. Le SG rappelle que cette pratique est illégale, que la
répartition est décidée à l’issue d’un conseil des maîtres et que les collègues sont en droit de saisir l’IEN sur ce genre de dérive.
Nous maintenons notre crainte que cette loi ne crée des tensions au sein des équipes, et que cela nuit à la cohésion des équipes.
L’entretien se termine un peu précipitamment ; madame la DASEN est attendue pour une
remise de diplômes. Nous avons dépassé le temps imparti d’une bonne demi -heure.